jeudi 12 août 2010

Derniere galere avant signature...

Des mois et des mois que je courrais après cet appartement, à essayer de fournir en temps, les documents demandés par dizaines, à la dernière minute (Merci, merci, merci Laurent !!) et dans l'urgence par la banque, justifiant que le dossier devait être clôturé dans la semaine car c'était le mois de changement d'année fiscale...

J'avais surmonté toutes ces épreuves, une par une, des semaines durant, et voila qu'après tant d'efforts, j'allais rater la signature la plus importante de ma jeune future vie de citadin...


Parce que j'avais calculé ma journée pour pouvoir (dans l'ordre) :
- partir travailler le matin (à Boissy St Leger),
- passer récupérer mon chèque de banque à la CE (Gambetta)
- rendre visite à ma banque créditrice pour régler les derniers détails (Reuilly Diderot)
- me rendre chez le notaire à 16h (Pantin)


Et là était le drame :
La route (le rail) de Reuilly jusqu'à Pantin étant semé d'embuches dont on n'a pas idées, et ayant un timing rentré au chausse pied, il aurait dû normalement ne pas y avoir de place, ni pour l'imprévu (prise d'otage, éléphant sur les voies...), ni pour un ratage de correspondances sur le trajet qui m'emportait de la banque au notaire.

Mais comme toute loi de Murphy qui se respecte, quand on a :
- un évènement très important à respecter et
- le timing de l'agence tout risque sans Annibal aux commandes,
et bien simplement : on arrive gentiment sur le quai du métro, quand courtoisement (ou pas) les portes de celui-ci se ferment.

Donc vous êtes là, vous patientez alors de précieuses minutes, le temps que la prochaine bétaillère arrive... et quand on attend un évènement aussi important qu'une signature de premier appartement, on a malheureusement le temps de cogiter et de réfléchir à ce qu'on a mal fait, on s'en veut à mort, on appelle le notaire -qui nous annonce que la signature sera reportée de 3 semaines si on arrive trop tard-, puis on se mutile psychologiquement, on remet sa vie en question, on s'en re-veut à mort, on promet d'être un être meilleur...

En bref on flippe...


Puis, pour avoir développer avec le temps un zen de moine bouddhiste (vous verrez, vous aussi), on relativise, on respire (très important de respirer), on patiente et le métro arrive.
On grimpe dedans avec notre dossier immobilier (8kg de paperasse) sous le bras, on sourit -notre confiance en bandoulière- aux gens assis en face et on arrive au final à notre rendez-vous avec 10 minutes de retard au lieu des 20 annoncées, donc en marchant d'un pas guilleret et leger, se félicitant d'être arrivé jusqu'au bout du processus dissuasif et prêt à signer une demi douzaine de chèques pour toutes les parties présentes (mais ceci est une autre histoire...).

Tout ceci pour vous dire, que quand vous pensez que c'est gagné, faites encore bien attention.

Je vous assure que acheter un appartement dans Paris est une vraie mission digne de la A-team.

PS : toute cette histoire est (vraie et) transposable à d'autres moyens de circulations : voiture, moto, TGV, bateau, hélicoptères (à la limite) mais pas aux sous marins, ni aux navettes spatiales, car respectivement les fonds marins et l'espace aérien Parisien sont très très règlementés.
(Soyez donc prudents, pour plus d'informations : www.paris.fr/)